jeudi 16 février 2017

Une négociation qui n’a pas eu lieu


La CFE-CGC a refusé de signer l’« accord » de politique salariale proposé par la Direction pour l’année 2017. La direction de GEEPF ne cherche pas à négocier. Notre pugnacité et votre mobilisation a permis quelques avancées sur des points d’applications, agenda social. Pour les autres points fondamentaux, la direction écoute, plus ou moins poliment, les arguments de vos élus, avant de les balayer d’un revers de manche.

Les raisons de notre refus sont les suivantes :
  • L’inflation au 31/01/2017 pour l’année 2016 étant de 1,4% (source INSEE), la demande de la CFE-CGC est de 1,9% afin de dégager une augmentation réelle de 0,5%. Compte tenu des efforts fournis par tous, cette demande n’est vraiment pas déraisonnable :
    0,5% c’est 0.5 million de dollars pour GE EPE (±0.5 millions €)
    Cette somme demandée pour les salariés de GE EPF est à comparer aux 30 000 millions $, distribués en dividende, 

Dividende par employé et par mois
Augmentation de 1.5% salaire moyen 3000€ /mois
Augmentation de 1.9% salaire moyen 3000€ /mois
Demande jugée déraisonnable de vos représentants
8 300 €
45 €/mois
57 €/mois
+ 12 € de plus par mois

  • La transformation artificielle de nos bénéfices en déficit par des jeux d’écriture et des transferts de marge vers la Suisse, paradis fiscal de proximité. Ce pillage organisé a pour effet immédiat la disparition de la participation. La direction de GEEPE refuse toute discussion sur la mise en place d’un intéressement, pour suppléer à la perte de participation, alors que la grande majorité des employés y sont favorables, et que cela existe dans d’autres entités du groupe :
    Intéressement GEEPE à 0€         Ex-Alstom à 2900 €

  • Refus d’engagement écrit sur les embauches qui sont réclamées par les employés. Pourtant en 2016, les médias ont annoncé 500+400+200 créations d’emplois pour Belfort. Le constat début 2017 est tout autre : Les effectifs à Belfort continuent à diminuer
  • Le business Turbine à Gaz (Produits neufs et après-vente) est largement profitable et le sera encore longtemps. Juste pour mémoire : en 15 ans GEEPF a remonté 3 000 millions $ en bénéfices au groupe, sans compter les frais de redevance. Véritable vache à lait, c’est 200 millions $ par an reversés à la maison mère (1.5 millions $ par employé sur 15 ans !).
  • Toutes les autres revendications subissent le même traitement vertical vers la corbeille : retraite progressive, application du bonus aux employés de GEEPE, augmentation de l’abondement sur le PEE, augmentation de la prime d’animation de production, télétravail pour les ATAM, passage en position 3A systématique pour les managers et chef de projet senior, prise en compte de l’ancienneté des salariés ex-Alstom et ex-Converteam, application d’un talon. Aucun engagement formel de la part de notre direction sur chacun de ces sujets. 
Le mépris affiché par la direction pour le travail et les efforts de chacun n’est plus acceptable. Peu soucieuse de motiver les salariés, la direction semble au contraire vouloir asservir les employés. Afin de peser dans chacune des négociations nous avons besoin de votre soutien et de votre présence à chacune des informations proposées !

Certains managers ont exercé, sans aucune consigne, une intimidation sur certains d’entre vous lors de l’information intersyndicale. Vous, personne au forfait qui gérez votre emploi du temps, ou vous techniciens, délaissés par la direction, avez-vous des recommandations de cette même personne quand vous dépassez régulièrement vos heures au travail au détriment de votre famille ?

Belfort, Bourogne, Chonas, le 10 février 2017

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