Dans un contexte de forte
augmentation de charge (+30%), l’année 2016 a été très difficile pour les
salariés de GE EPF, au regard des nombreuses contraintes imposées et leurs conséquences sur
les conditions de travail, les performances opérationnelles et l’avenir du site
Belfort-Bourogne-Chonas :
1/ Le blocage par les RH des
mobilités internes et des embauches externes, par une interprétation
extrêmement stricte de la loi sur les PSE: 75% des postes auraient pu être
débloqués depuis Septembre
- Environ 200 postes non créés à Belfort, ont été créés ailleurs (US, Suisse, Inde …)
2/ La
mise en place totalement anarchique de nouvelles organisations globales, pour
lesquelles le comité de direction de GE EPF n’ayant pas été consulté, ne fait
qu’exécuter les décisions.
- Transfert des fabrications des turbines à gaz 9FA, 9FB et 6F01 HED à Greenville
- Régionalisation et transfert d’activités engineering/projet en Suisse, Inde, US…
- Absence de leaders à Belfort, centre européen de GE Power selon Corinne De Bilbao
3/ La
vétusté du parc machine incapable d’absorber la charge, dû au manque d’investissement
à temps:
- Retard dans le programme de production (manque de capacité + problèmes maintenance)
- Vente du parc machine actuel à un investisseur pour financer les investissements nécessaires suite à la ponction de l’intégralité des réserves de GEEPF (près de 2 Mds €) pour financer les acquisitions externes : ALSTOM, LUFKIN, METEM, BAKER HUGHES
4/ Le
déploiement de nouveaux outils informatiques instables, lents et inefficaces :
- Nombreux dysfonctionnements nécessitant de mettre en place des processus en parallèle
Malgré
ces contraintes, les salariés GE EPF ont su doubler d’efforts afin d’atteindre
les objectifs opérationnels ambitieux, comme en témoigne la récompense délivrée
à notre responsable de production pour les « Résultats réalisés dans un monde
incertain » des usines GE EPF en 2016.
Dans ce
contexte d’augmentation constante de la charge depuis 2013, le déficit de près de xx millions d’euros
fin 2016, principalement dû à une augmentation
des frais fixes (dont +xxx%
des redevances GE), est totalement artificiel. C’est la raison pour
laquelle une liste de questions en vue d’un éventuel droit d’alerte économique a été remise au CE du 19 Janvier 2017.
Sans d’autres
informations, nous pouvons seulement supposer que c’est le résultat de l’accélération
de la stratégie d’optimisation fiscale massive
(3 milliards d’euros promis par la Suisse dans le cadre du rachat
d’ALSTOM) déployée par le groupe dans le triple objectif de :
- Enrichir son top management récemment migré en Suisse
- Distribuer près 20 milliards de $ de dividendes aux actionnaires
- Racheter des actions GE pour soutenir le cours de l’action en bourse.
Cette dégradation artificielle de la
situation financière va s’amplifier dans les années à venir :
- Transfert du portage des bénéfices sur projet dans d’autres entités (régions & Baden)
- Réduction des marges sur les prix de transfert des pièces de rechange, 50% en 4 ans
FIN DES BENEFICES = FIN DE LA PARTICIPATION
Or c’était une part importante de notre
rémunération :
Après
la crise de 2008, chaque salarié GE EPF a touché en moyenne 38 000 €, soit plus de 110€ /
TG / salarié
Comme existant dans 17 filiales GE en FRANCE,
nous demandons le versement d’une prime d’intéressement, trimestrielle et
fixe pour chaque salarié, d’un montant de 100 € / turbine expédiée dans le
trimestre, dans l’objectif de maintien de la rémunération globale des
salariés, dans ce contexte de dégradation artificielle de la situation
financière de l’entreprise GE EPF.
Cette
prime d’intéressement, qui peut être facilement budgétée car dépendante directement
du plan de production, serait la meilleure
source de motivation pour les salariés dans l’atteinte des objectifs du
groupe en terme d’augmentation du volume d’activité prévue dans les prochaines
années.
Qu’est qu’une prime
d’intéressement ? => prime collective pour les salariés
1/ C’est une prime
soumise à l’atteinte d’objectifs
-> exemple :
nombres de turbines fabriquées
-> exemple : 100 €
/ turbine fabriquée / salarié
3/ Comme pour la
participation, le salarié peut :
- Soit utiliser
immédiatement la somme (fiscalisée)
- Soit la placer sur un
plan d’épargne (PEE, PERCO)
4/ Exonérée de
cotisations sociales et défiscalisée :
le montant revenant
au salarié est supérieur de 42% à une prime classique,
pour un même budget employeur.
Voici nos autres revendications dans le
cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) :
- Déblocage imminent des embauches externes et des mobilités internes pour réaliser le carnet de commandes et espérer atteindre l’objectif de 1000 emplois promis
- Augmentation Individuelle = 3,5 % avec un talon de 60€ pour 100% du personnel IC et ATAM
- I&C : Augmentation de la prime fixe Forfait jour de 6% à 8 % pour encourager l’effort collectif
- I&C : Augmentation de la prime variable Forfait jour de 6% à 10 % (alignement ex-ALSTOM)
- Passage en position IIIA minimum pour tous les managers (GCSM compris), les « principal engineers » et les chefs de projet seniors, comme ce qui est appliqué dans le reste du groupe
- Augmentation de la prime animation de production de 250 à 300 € (inchangée depuis 2010)
- Ouverture du télétravail pour les ATAM
- 25 jours de télétravail occasionnels pour tous les I/C et ATAM pour travailler depuis la maison les jours d’imprévus divers : intempéries, transport, panne, absence enseignant, livraison…
- Mise en place d’un accord de retraite progressive comme chez les ex-ALSTOM : 1 AN avant la retraite -> ½ temps payé 100% ET 2 ANS avant la retraite -> temps partiel 80% payé 100%
- Augmentation de l’abondement entreprise pour les sommes versées sur le PEE
- Prise en compte de l’ancienneté pour les employés GE EPF ex Converteam, ex Alstom,...
- Nouvel accord de droit syndical (moyen communication, équité entre OS, suivi des RP)
Belfort, Bourogne, Chonas, le 19
Janvier 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire