jeudi 1 mars 2018

Communiqué CFE-CGC - Sud Technom -Recherche maillon faible désespérément




 RPS : toujours le même constat

Vous avez participé, pour nombre d’entre vous, à tous ces diagnostics RPS (Risques Psycho-Sociaux) qui se succèdent depuis plusieurs années et qui ont le mauvais goût de constater que nous sommes très exposés aux RPS dans cette entreprise.
Vous avez pu constater combien sur le terrain, rien ne change, ou plutôt si, que la situation continue à se dégrader. Les médecins du travail de l’entreprise ont envoyé à la direction une alerte écrite le 24 octobre 2017. Ils y pointent du doigt, entre autres, les problèmes d’organisation et leurs conséquences sur la santé des salariés.
Vous avez tous eu ces messages bien insistants mettant en avant le statut d’aventurier que vous avez tous acquis, condamnés à vous débrouiller en milieu hostile.
Et vous avez tous bien compris que si vous ne vous en sortez pas, l’entreprise n’y est évidemment pour rien, c’est vous qui n’êtes pas à la hauteur.

La méritocratie qu’on vous dit !
La direction demande aux salariés de faire son boulot
Le cynisme de notre direction a atteint son paroxysme : demander aux salariés eux-mêmes d’aller faire des constats sur le terrain, d’aller analyser les situations de travail sous couvert de traiter les RPS et de remonter les problèmes à notre DRH.
Nous souhaitons bien du courage à ceux qui, croyant encore que notre direction va un jour s’atteler sérieusement à la question de la souffrance au travail, se sont inscrits à l’initiative RPS.

Le traitement réservé à ce que la direction considère comme les « maillons faibles » devraient inciter à la plus grande prudence quant à ce qui sera remonté à notre direction, laquelle est toujours demandeuse du « qui ? » plutôt que du « quoi ? ». Ce qu’au CHSCT nous refusons précisément de faire.

S’il est besoin d’illustrer, les enquêtes sur les incidents/accidents RPS se terminent toutes de la même manière : c’est le salarié qui se surinvestit, il est fragile et parfois, on y ajoute que le manager n’a pas fait son boulot… Impossible d’aller plus loin. La dernière enquête au CHSCT s’est terminée par un constat de désaccord de la délégation d’enquête, les représentants de la direction, en bons soldats, refusant que la délégation questionne l’organisation et la charge de travail… au motif que cela perturberait les personnes de l’équipe si on les interrogeait !
Avec cette initiative, en mode fastwork, on bâcle 2 jours de formation à des salariés volontaires, et on les envoie sur le terrain, « perturber » leurs collègues avec des questions…
Nous avons une documentation prolixe sur les dysfonctionnements de cette entreprise. Le temps du diagnostic aurait dû depuis longtemps laisser la place au temps de l’action.
Vers une aggravation de la situation…

Eh bien non, le manège repart pour un tour, en exposant cette fois des salariés directement à la souffrance des autres, sans les former réellement, avec des risques de dérives de toutes sortes.
La direction se décharge une nouvelle fois de sa responsabilité sur les salariés. Et s’emploie à ne surtout rien faire pour réduire la souffrance au travail, bien au contraire.

Suite à l’alerte des médecins du 24 octobre 2017, et l’absence de réponses sérieuses de la direction, les 3 CHSCT ont voté le recours à une expertise pour risque grave le 1er mars 2018.

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